L'enfant et la rivière

L’enfant et la rivière // photographie et texte

être assis au bord de l’eau, voilà ce que l’enfant préférait. Il entrait dans les bois et s’arrêtait au pied d’un saule, dans un lieu qui l’attendait, si l’on ose imaginer qu’une rive, du sable, quelques racines puissent attendre un autre.
Il n’en était rien, Revue Rue Saint Ambroise, n°45

 

L’enfant et la rivière explore l’univers des contes d’enfant et la façon dont cet imaginaire va innerver notre vie d’adulte. En résidence dans une maison près de Chartres, je découvre dans le grenier la gravure d’un enfant accroupi au bord d’une rivière. Cette image m’obsède, je l’apprivoise progressivement, je la photographie, je l’emmène avec moi dans le jardin, j’entre dans sa matière, je m’y photographie. Un matin, au réveil, j’écris L’enfant et la rivière, un conte pour adulte. Quand je rentre à Paris, j’apprends que cette gravure, signée Gustave Doré, illustre Le petit Poucet.
J’entame une seconde quête : trouver un plan d’eau où déposer l’enfant et ses rêves, loin des pulsions des adultes. Je trouve une réserve ornithologique près de la forêt de Fontainebleau. Cet étang est celui de l’enfant. Seuls les ogres en sont absents.
C’est dans ce lieu (et quelques autres) que j’ai collecté les images mentales liées au conte que j’avais écrit. J’écris alors un second texte, Des images et des mots sortis de la nuit, qui relate la fabrique du projet.
Ce projet se situe à la frontière entre rêve et photographie.

 

Le rêve du retour
(rêve en cours)