La maison sans toit

La maison sans toit // photographie et texte

Collection Singulière, éditions Light Motiv
Octobre 2023.
144 pages, 14,5x21 cm
Photographies de Laure Samama
Texte d’Hélène Gestern
45 photographies et un texte de 72000 signes
Tirage : 1500 exemplaires
Isbn : 9791095118268
Prix : 26 €

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Je rencontre La maison sans toit en février 2015 au détour d’un chemin mexicain. Cette maison semblait avoir été quittée précipitamment, on y trouvait encore les traces d’une vie heureuse. Son toit manquait et ses murs retournaient lentement à la terre qui les constituait. J’ai photographié les traces laissées par ceux qui y avaient vécu, les végétaux qui l’habitaient à présent et la présence des fantômes. J’y suis retournée six mois plus tard, pendant la saison des pluies.
Enfin j’ai demandé à l’écrivain Hélène Gestern de mener l’enquête à partir de mes images. Elle les a examinées, une à une, et en a extrait une méditation sur le temps, l’exil et ce que la photographie nous fait.

 

“Prendre des photographies est une responsabilité ; écrire sur elles tout autant. La pellicule, les pixels capturent un fragment de temps et d’espace, prélevé quelque part dans le monde. De nombreuses théories expliquent à quel point l’image est un signe, sa composition subjective, son contenu sujet à interprétation. Elles sont toutes exactes. Mais elles tendent à oublier que la photographie s’appuie d’abord sur de la vie : les traces de la lumière qui ricoche, ruisselle, frappe ou nimbe des objets, des visages, des vêtements ou des paysages, offrant une forme à ce qu’elle dessine. Que ce qu’elle montre n’est pas seulement une construction intellectuelle, une vue de l’esprit, mais la trace chimique d’une réalité qui fut, qui fut vraiment – et c’est peut-être pour cette raison qu’elle nous fait battre le cœur.” Hélène Gestern


A chacun donc d’inventer son propre funambulisme interprétatif dans cette proposition photo-texte intrigante. Droit dans les yeux, et dans le tremblement, L’intervalle, Fabien Ribery, 25 octobre 2023

La maison est une énigme que la photographie ne peut résoudre, mais il est cependant possible de documenter cette énigme, de la questionner. 5 rue du, Frédéric Martin