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Exposition au Musée de l'Eternelle

Février 2016

Le musée de l’Eternelle a exposé Tes mains s'effacent et projeté les vidéos qui accompagnent ce projet : 4"33, On ne trouble pas l'intimité des chambres à coucher et L'enfant et la rivière.

Texte critique L'invention du vide

« L’œil, d'abord, glisserait sur la moquette grise d'un long corridor, haut et étroit. » Perec, Les choses.
 

On entre.
Tout d'abord, on est frappé par la maculation inattendue qui nous accueille.
Le large blanc disparaît au profit de l'image, immédiate, qui s'impose à nous, sans violence aucune.
On entre comme si on regardait par une fenêtre ouverte.
Dehors, de l'autre côté : la vie.
Et de spectateur, on devient acteur, vivant dans le vivant, voyant enfin.
La page est claire, ordonnancée comme, architecturale et évidente et malgré l'absence absolue de repère de marche à suivre ou mode d'emploi, on s'approprie le plan.
Le voici qui devient nôtre, ouvert. Offert.
Alors, on entre.
Où l'on parle de clarté,  Laure nous propose de « trouer l'opacité ».
Quelle meilleure entrée en matière, entrée en la matière ?

Mémoire, Avenir, Trouée … Invention du vide.

La fenêtre s'ouvre, enjambons-la, passons de l'autre côté du miroir.
Les choses s'improvisent lumière, obscurité, vide, poussière, main qui cherche, qui trouve.
Découverte, Désirade.
Le vide s'efface, la forme se devine, se détache.

Le cliché comme le regard deviennent les nôtres.
L'intime se dévoile, nous restons silencieux ;
La pudeur nous envahit.

On passe d'un tableau à l'autre, d'une histoire muette à l'autre, d'une humanité à l'autre et c'est d'ailleurs par son sens profond de lire l'humanité brute que Laure nous permet de redécouvrir la nôtre.

Nous allons passer beaucoup de temps à feuilleter ces tranches nettes de vie grouillante ou silencieuse, ces buissons de murmures, main d'attente au rebord d'une fenêtre, envahissement grouillant de la fête foraine.

 

 

 

On quitte le parcours de l'architecte pour prendre pied sur le chemin de la photographe.

On sent sa main qui enserre la nôtre.
On a envie de se laisser guider.
Pourquoi d'ailleurs ne pas se laisser guider ?
On entre chez Laure et voilà que nous sommes chez nous.

 

Alban Koziol

Commissariat d'exposition pour Après l'orage

Novembre 2015

Après l’orage la tension se relâche et laisse la part belle au rêve. Fin d’un violent éblouissement, début du songe. Six photographes de L’image latente se sont emparés de ce thème, avec poésie, espièglerie, et toute l’ombre inhérente à la lumière.

Commissariat avec Karin Crona pour L'image latente de l'exposition Après l'orage, chez Cadre exquis, rue Doudeauville, Paris 18ème.

Avec des photographies de

Daniel Danzon
Sophie Knittel
Ingrid Milhaud
Clémentine Moranville
Anaïs Pachabézian
Elena Shmagrinskaya

Parution Revue Camera

Publication Web sur le site de la Revue Caméra.

http://www.camera-publications.com/camera.php?page=camera&PHPSESSID=5qu8npukeclidvl62e36poag53

"Nous avons trouvé l'ensemble du travail vraiment beau, très sincère et pur. Les images, seules ou en séquence, invitent à la contemplation et au recueillement. Au-delà de votre expérience personnelle et subjective, elles touchent par leur attention à ces choses parfois infimes et fragiles que la solitude nous amène à voir. " Stéphanie Jacquet

Parution Revue Camera

Publication Web sur le site de la Revue Caméra de Trouer l'opacité. Septembre 2014

"Nous avons trouvé les photos très belles et maîtrisées et l'ensemble troublant et subtil." Stéphanie Jacquet